2025-02-28
HaiPress
Benoît Bazin,PDG de Saint-Gobain,lors de l’inauguration du nouveau centre de recherche sur les matériaux de construction,à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis),le 31 janvier 2025. MARTIN LOCRET COLLET / REA Benoît Bazin aime citer Le Massif du Mont-Blanc. Les 100 plus belles courses (Denoël,1973). Le livre de Gaston Rébuffat est devenu introuvable,épuisé comme ces montagnes décrites il y a cinquante ans par l’alpiniste de légende. Le réchauffement climatique fait son œuvre,destructrice. La montagne n’est plus magique. « Un jour,le mont Blanc ne sera plus blanc »,se désole le PDG de Saint-Gobain. Ce montagnard au corps ascétique et au regard perçant a constaté le dégel du pergélisol,qui fait éclater la roche jusqu’à 3 300 mètres et rend ces « belles courses » toujours plus périlleuses.
Ecolo,Benoît Bazin ? Parvenuen 2024,à 55 ans,au sommet du géant des matériaux de construction (160 000 salariés,46 milliards d’euros de chiffre d’affaires),il pose juste un diagnostic : son secteur émet 40 % du CO2 de la planète,produit le même « quota » de déchets et absorbe la moitié des ressources naturelles. Assez pour se sentir le devoir de « convaincre et fédérer » les acteurs dispersés et souvent « conservateurs » du monde artisanal,afin d’accélérer la transition verte,devenue une conviction.
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