2025-02-18
HaiPress
Eric Lombard,ministre de l’économie,des finances et de la souveraineté industrielle et numérique,à Bercy,le 14 février 2025. KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE » Bienvenue en politique. En gagnant ses galons d’« homme-clé » du dispositif de François Bayrou,le ministre de l’économie et des finances,Eric Lombard,a perdu,à 66 ans,un bien précieux : son anonymat. « Vendredi soir,alors que je dînais dans une brasserie avec mon épouse,des gens sont venus me saluer et me demander des selfies »,découvre le bizuth,se pliant de bonne grâce à la médiatisation inhérente à son nouveau statut,tout en la regrettant. « La notoriété est pour lui un mal nécessaire,explique son ami Gilles Le Gendre,ancien député (Renaissance) de Paris. Il n’a aucune jouissance narcissique à devenir un personnage célèbre. »
Inconnu du grand public jusqu’ici,le nouveau maître de Bercy a un profil atypique pour le poste : il n’a pas fait l’Ecole nationale d’administration (mais HEC),n’appartient à aucune obédience politique,et sa fortune personnelle le situe parmi les Français les plus aisés,« le dernier décile »,dit-il. Descendant d’une grande famille juive d’industriels du textile de Troyes (le groupe Devanlay),ancien dirigeant de la banque BNP Paribas,puis de l’assureur Generali France,Eric Lombard est riche. Et se prépare à endurer les réactions que ne manquera pas de provoquer la prochaine publication de son patrimoine par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. « La France a un problème avec l’argent »,déplore le financier.
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