2025-02-06
IDOPRESS
« Ce projet est incompréhensible,c’est une catastrophe dans l’image de la simplicité de l’autoentreprise » : c’est en ces termes que Grégoire Leclercq,président de la Fédération nationale des autoentrepreneurs,désigne une mesure passée sous les radars. Alors que la majorité avait rejeté,à l’automne 2024,un amendement qui cherchait à limiter le régime de franchise de TVA pour les petites entreprises,elle l’a finalement inscrite dans son projet de budget. En jeu,400 millions d’euros de recettes pour l’Etat.
La mesure impacte en particulier les professions n’ayant pas ou peu de charges,et qui ne peuvent ainsi répercuter la TVA sur leurs propres achats. Pour maintenir leurs prix,elles devront retrancher jusqu’à 20 % de leurs revenus. « Dans la coiffure,la beauté,le massage,cette mesure fait porter une charge immense sur des gens qui gagnent 2 000 euros par mois »,s’indigne Pierre André,dirigeant de la plateforme Wecasa. Il a fait le calcul : avant la réforme,un autoentrepreneur déclarant 30 000 euros de chiffre d’affaires obtenait un revenu net mensuel de 1 885 euros. Après la réforme,il chuterait à 1 558 euros.
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