2024-12-31 IDOPRESS
Depuis deux ans,Meryem a transformé son appartement en point relais. NOA MOUSSA / LE MONDE Ils ont leur place attitrée dans l’appartement. Tous bien rangés,empilés proprement sur une étagère en bois clair,contrastant avec le bazar de fournitures scolaires et de vêtements qui les entourent. Le cagibi étroit,où seule une personne à la fois peut s’aventurer,est devenu depuis deux ans la réserve de colis de Meryem (elle n’a pas souhaité donner son nom de famille).
Elle a transformé son logement familial de 100 mètres carrés situé à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne),en point relais. C’est elle qui réceptionne les paquets de ses voisins pour qu’ils les récupèrent en bas de son immeuble. « C’est mon métier,c’est comme ça que je me présente à l’extérieur : je gère un point relais »,sourit fièrement la « maman à plein-temps » de quatre enfants âgés de 8,9,13 et 16 ans.
Si,au départ,Meryem voulait sortir de son quotidien de mère et d’épouse,elle ambitionne à présent d’en tirer quelques avantages économiques. « Cette année,j’ai récolté 125 eurosen gagnant 40 centimes par colis distribué. Je dépose régulièrement des prospectus dans le quartier pour avoir plus de clients et gagner plus d’argent »,raconte-t-elle. Ces fonds,elle n’y touche pas. « C’est pour aider mes enfants,insiste la mère de 37 ans,qui envisage de se servir de ces sommes pour participer au financement de leur permis de conduire. Il m’arrive d’avoir envie de les encaisser pour m’aider à payer les courses,mais je résiste. »
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