2024-12-31 IDOPRESS
Le tour du monde en solitaire sur un multicoque,au large de Brest (Finistère),le 7 janvier 2024. LOIC VENANCE / AFP La mer est un monde de bruits. Des bruits indispensables aux organismes sous-marins pour communiquer entre eux,capturer leurs proies,se repérer ou encore défendre leur territoire,mais qui sont de plus en plus recouverts,brouillés,par les sons d’origine humaine. Cette pollution sonore peut avoir des conséquences dramatiques,comme l’échouage ou la mort de cétacés,et entraîner chez eux des séquelles auditives.
L’acquisition,dévoilée le 9 décembre,de l’entreprise brestoise Quiet-Oceans par le groupe CLS,filiale du Centre national d’études spatiales (CNES),spécialisée dans la surveillance environnementale par satellite,doit permettre de mieux combattre cette pollution. « On connaissait les océans par le dessus grâce aux images satellites,or l’acoustique permet de mieux les connaître par-dessous »,explique Thomas Folegot,fondateur de Quiet-Oceans.
Contrairement à la pollution des hydrocarbures ou du plastique,le danger du brouhaha sonore est invisible à l’œil nu,même s’il se propage dans les océans. Il y a le bruit des foreuses utilisées dans la construction de parcs éoliens ou de plateformes pétrolières,les sonars utilisés par l’armée ou dans la prospection pétrolière ou minière,et les moteurs des navires,de plus en plus puissants et nombreux à traverser les océans. « Dans les fonds sous-marins où il y a peu de lumière,les capteurs auditifs sont comme nos yeux,souligne Thomas Folegot. Toutes les espèces marines sont touchées par la pollution sonore,y compris la posidonie,une herbe méditerranéenne menacée d’extinction. »
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