2024-12-10 HaiPress
Manifestation dans le cadre d’une journée d’action et de grève dans le secteur public,à Strasbourg,le 5 décembre 2024. FREDERICK FLORIN / AFP Les ministres passent,la désaffection pour la fonction publique perdure. Ce n’est pas la première crise d’attractivité qu’elle connaît,mais celle-ci est d’une ampleur inédite. Ce désamour n’est toutefois pas irrémédiable et des solutions existent. C’est le constat dressé par France Stratégie − un organisme de réflexion rattaché à Matignon − dans un rapport intitulé « Travailler dans la fonction publique : le défi de l’attractivité »,publié lundi 9 décembre. Un travail de dix-huit mois portant sur les trois volets de la fonction publique – Etat,territoriale et hospitalière – qui permet,et c’est là l’un de ses principaux apports,de dresser un panorama global sur les ressorts d’un malaise généralisé à l’ensemble des métiers.
Augmenter les rémunérations,améliorer les conditions de travail,revaloriser les avantages notamment face au secteur privé… Les pistes proposées pour améliorer une situation alarmante ne manqueront pas de conforter les organisations syndicales,puisqu’elles correspondent à leurs revendications depuis de nombreuses années. Car le désaveu n’est pas nouveau. « Nous adressons un message d’alerte aux décideurs parce que cette crise s’installe dans le temps,elle a une dizaine d’années et elle est amenée à durer,signale Emmanuelle Prouet,coordinatrice du projet chez France Stratégie. Mais nous adressons aussi un message d’action car il existe des leviers sur lesquels on peut s’appuyer,et il est important de tous les articuler. »
Les derniers ministres ont d’ailleurs tous évoqué ce manque d’attractivité pour un statut qui concerne aujourd’hui 5,6 millions de personnes. « La question de l’attractivité de la fonction publique,qui représente un emploi sur cinq en France,constitue un enjeu majeur pour les années à venir »,écrivait ainsi l’ancienne ministre de la transformation et de la fonction publique Amélie de Montchalin,en septembre 2021.
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