Plongée dans un Repair Café parisien qui remet à neuf téléphones et ordinateurs

2024-12-04 HaiPress

Des bénévoles réparent une machine à café dans un Repair Café,à Paris,le 17 octobre 2024. THOMAS SAMSON / AFP Quoi de mieux que la Maison du zéro déchet,dans le 12e arrondissement de Paris,pour accueillir un atelier de réparation luttant contre la surconsommation ? Installé au premier étage,le « spécial téléphone et ordinateur » – c’est ainsi que l’appellent les habitués – a ouvert en 2023. Une fois par mois,les réparateurs,qui étaient au nombre de trois le mardi 26 novembre,sortent leurs tournevis et leurs casques à loupe.

Sur la grande table repose le téléphone de Sam,éventré pour le bien de l’opération. « Un écran cassé »,précise Samuel,penché sur l’appareil. Bénévole depuis six ans,l’informaticientravaille sur le smartphone depuisbientôt une heure : « Il n’y a plus de vis à l’extérieur,les fabricants collent tout,maintenant. Il faut le chauffer pour l’ouvrir,et ensuite tout recoller. Ça nous prend un temps fou. » Au même moment,Pierre,réparateur depuis 2015,range un sèche-cheveux dans une caisse à outils.

Le nouvel écran installé,il faut à présent vérifier son bon fonctionnement. Samuel retient son souffle,appuie sur le bouton on/off,et c’est une réussite ! Pour cette fois,car ce n’est pas toujours le cas. L’ordinateur d’Annick en est un exemple : « On a établi un premier diagnostic,mais je vais devoir revenir pour le valider. explique-t-elle. J’ai rendez-vous dans deux semaines,j’ai bon espoir. »

« Donner envie d’apprendre à réparer »

Bienvenue dans l’unique Repair Café de Paris consacré à la réparation de téléphones et d’ordinateurs portables,le besoin de réparation de ces appareils conduisant certains de ces lieux à se spécialiser. L’association,née à Amsterdam en 2009,décompte 697 Repair Cafés en France à ce jour,sur les 3 500 dans le monde. Collaboratifs,associatifs et autonomes,ces ateliers proposent une nouvelle façon de consommer qui plaît au public – le nombre de Repair Cafés en France a doublé en trois ans. Encadrés par des bénévoles,professionnels ou autodidactes,les clients viennent donner une seconde vie à leurs objets. Ce jour-là,Annick et Sam placent leurs espoirs dans l’habileté de Romain,Pierre et Samuel,tous trois informaticiens de formation.

D’emblée,les réparateurs annoncent la règle du jeu : il n’y a aucune garantie de résultat. « Si ça rate,on n’est responsables de rien,rappelle Pierre. Il y a toujours un risque,comme pour une vraie opération. » Un pari qui n’empêche pasles places d’être prises d’assaut : l’atelier de décembre est déjà complet. Raisons écologiques pour certains,économiques pour d’autres. Une chose est sûre : la convivialité joue un rôle crucial pour les clients et les bénévoles. Samuel remonte le téléphone avec délicatesse et sourit : « Si je peux aider les gens,pourquoi ne pas le faire ? C’est un geste écolo d’amour. » Au moment de partir,Annick s’écrie : « On pourra célébrer les fêtes ensemble,la prochaine fois ! »

Il vous reste 43.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Avertissement: Cet article est reproduit à partir d'autres médias. Le but de la réimpression est de transmettre plus d'informations. Cela ne signifie pas que ce site Web est d'accord avec ses opinions et est responsable de son authenticité, et ne porte aucune responsabilité légale. Toutes les ressources de ce site sont collectées sur Internet. Le partage est uniquement destiné à l'apprentissage et à la référence de tous. En cas de violation du droit d'auteur ou de la propriété intellectuelle, merci de nous laisser un message.