2024-09-07 lemonde.fr HaiPress
Le nouveau premier ministre,Michel Barnier,lors de la cérémonie de passation des pouvoirs à Matignon,à Paris,le 5 septembre 2024. STEPHANE DE SAKUTIN / VIA REUTERS Ils étaient tous d’accord pour déplorer les atermoiements d’Emmanuel Macron dans sa quête d’un nouveau premier ministre. Les partenaires sociaux sont désormais très partagés face au choix du chef de l’Etat. La nomination,jeudi 5 septembre,de Michel Barnier à Matignon est,sans surprise,commentée sur un ton bienveillant par le patronat,tandis que les syndicats,eux,oscillent entre prudence et franche déception – voire désir d’en découdre dès à présent. L’ensemble des protagonistes guettent avec impatience la composition du prochain gouvernement et ses lignes directrices sur plusieurs dossiers-clés : pouvoir d’achat,retraites,finances publiques…
Pour autant,la CGT comme la FSU assurent qu’elles jugeront « sur pièces » le successeur de Gabriel Attal. « Nous ne lui faisons pas le procès de vouloir appliquer le programme qu’il défendait lorsqu’il briguait l’investiture de la droite pour la présidentielle de 2022 »,affirme M. Teste. Mais les premières déclarations de M. Barnier,jeudi soir pendant la passation des pouvoirs dans la cour de Matignon,ne disent rien qui vaille à Mme Binet. Même s’il a manifesté sa volonté de faire preuve de « beaucoup de respect » envers les « partenaires sociaux »,elle trouve ses propos très préoccupants : « Pas un mot au sujet des salaires,des retraites et seulement quelques considérations générales à propos des services publics,sur lesquelles nous demandons des clarifications fortes. »
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